Eh ben moi, j'aime… mon boulot!
Une fois n'est pas coutume (enfin, dans ce blog), j'avais envie ce soir de vous parler de mon métier. Pour ceux qui ne le connaissent pas, amusez vous à le deviner, si le coeur vous en dit! Si besoin, vous aurez plus d'indices en cliquant sur "Boulot" dans le nuage de tags.
Oui, je sais, en me lisant, vous vous dites, une fille qui aime son boulot, elle est pas normale...*
Et pourquoi d'ailleurs?
Pourquoi devrait-on forcément considérer son travail comme juste un moyen de gagner de quoi vivre, pourquoi est-ce quasiment considéré comme un affront au sens commun de ne pas détester ce à quoi on consacre une bonne partie de ses journées?
Eh ben moi, non seulement je l'aime ce boulot, mais aussi j'en suis plutôt fière. Dans les soirées où on ne connaît pas grand monde, moi j'aime qu'on me demande ce que je fais dans la vie. ça ne me dérange pas de parler boulot. Je suis même drôlement contente d'avoir su qu'il existait ce métier et de m'être dirigée vers lui (presque par hasard, l'année de la terminale), car plus le temps passe, plus je me dis que lui et moi on était faits pour se rencontrer... enfin lui je sais pas, mais moi si.
Je continue à aimer ce rôle d'aide, de soins. Pas de jugement à donner, pas de punitions non plus. Je suis là pour aider. Et puis je travaille avec des gens, des vrais. Des petits, des grands, des pas tout jeunes, des pas très en forme... des lents, des trop speed, des rigolos, des un peu cassés ou pas dans la norme... des qui me cherchent, des qui me trouvent aussi (c'est rare mais ça arrive). J'aime le fait qu'aucune journée n'est comme une autre, qu'il y aura forcément de l'imprévu et un max de choses à gérer. Pas le temps de s'ennuyer.
J'aime le fait aussi de ne rien avoir à vendre. De ne pas avoir à me vendre. Pas de question d'argent à gérer, j'suis conventionnée, c'est pas moi qui décide des tarifs (parce que si c'était moi, je peux vous garantir que les bilans seraient un peu plus chers).
J'aime l'objet de mon travail. La communication. Les mots, expliquer, chercher à comprendre. J'aime aussi les moyens de mon travail, trouver des voies détournées, être créatif, inventer, dessiner (j'adore)... se rendre compte qu'on a créé un intéret, incité notre patient à trouver ses propres chemins. Quoi qu'on lui ait proposé, hop, on y est, ça marche! on lui a fait confiance et on a bien fait!
J'ai énormément à y gagner. Je ne parle pas d'argent (surtout que 2013 n'aura pas été une grande année, je ne sais pas si c'est mon déménagement, la crise, les soucis juridiques ou quoi, mais franchement travailler comme je l'ai fait pour le bénéfice que je déclare, y a de quoi mettre en doute mes convictions!). Ni des p'tits cadeaux que je reçois parfois (ces dernières semaines, je citerai en vrac : des fleurs du jardin, un sucrier en porcelaine, un porte-clé, des pâquerettes sans tige dans une enveloppe, des dessins avec des coeurs, et...des canelloni!). Dans la voiture en rentrant ce soir, je me disais : "quelle chouette journée au boulot". Eh ben ça, ça n'a pas de prix.
Je terminerai avec cette chouette citation extraite du livre "le Scaphandre et le Papillon" de Jean-Dominique Bauby. N'y voyez rien de prétentieux, juste un petit clin d'oeil à l'intention de copines/collègues qui peut-être me liront, et qui m'accompagne quant à moi depuis mes études :
"Sur le badge d'identité épinglé à la blouse blanche de Sandrine,
il est écrit : orthophoniste, mais on devrait lire : ange gardien".
* Toute ressemblance avec une pub pour une banque en ligne est tout à fait voulue...
Et d'ailleurs, si vous êtes joueur, de quelle banque s'agit-il?