Comment vieux jean devint petite salopette

Une petite bricole custo comme on (je) les aime. Réalisée d'après ce tutoriel trouvé par hasard sur Youtube, ou comment transformer un vieux jean informe en salopette short. C'est une bricole rapide, facile et efficace.  Pratique, pas chère, et j'allais dire, qui peut rapporter gros... ça j'en doute! Mais elle aura au moins le mérite de ne pas m'avoir coûté un sou. Puisque ce jean, de toute façon, il ne m'allait plus du tout, et que les attaches je les ai récupérées sur une ancienne salopette de quand Paul était petit.

Et puis en plus, une salopette short, ça a le mérite de vous faire paraître vachement plus jeune. 

Car en réfléchissant, j'ai essayé de me remémorer la dernière fois où j'ai porté une salopette short. Cela m'a ramenée à quand j'avais la moitié de mon âge actuel. J'en avais une qui était beige clair... enfin beaucoup moins après une mésaventure qui lui est arrivée dans les payasages verdoyants de Bavière... Je vous raconte?...

La Bavière était devenue ma région préférée au monde* après plusieurs échanges avec plusieurs corres d'Altötting, de la quatrième à la seconde. Région qui me semblait tellement chouette que je souhaitais la faire découvrir à mes proches. Mes parents avaient dit "OK, mais comme nous on ne parle pas allemand, tu te débrouilles pour trouver une location et pour t'occuper de la transaction". Un beau défi que j'avais relevé, et je précise qu'à l'époque il n'y avait pas internet et tout ça, et qu'il fallait y aller à l'ancienne, écrire dans les offices de tourisme pour demander la liste des hébergements, appeler les propriétaires, poser les questions et s'expliquer en live et sans filet. Mais j'y suis arrivée.

On a donc passé deux semaines je crois, dans un chalet super confortable, avec notamment au rez-de-chaussée une piscine couverte et un petit sauna. On a visité de très jolis coins, ceux que je connaissais et puis d'autres. Fait de belles excursions, et notamment dans la région du Chiemsee où lacs et montagnes offrent de super points de vue. Un jour, en fin d'après-midi, alors que tous les randonneurs rentraient à la station, on a voulu prendre les remontées mécaniques (enfin juste Papa et moi, et bien sûr ma salopette) pour aller voir s'il faisait chaud là haut. Au bureau d'achat des billets, il y avait différents tarifs pour différents tours (notamment un à 17DM et un à 27DM... eh oui, ce n'était pas encore l'époque de l'euro). Moi je n'avais pas tout pigé, malgré les questions auxquelles on m'avait répondu (je précise que l'allemand était ma seconde langue), et comme il était déjà assez tard, on s'est dit qu'on allait prendre le plus petit des tours proposés, celui à 17DM. On a laissé à Maman et Emilie tous les papiers, les clés de la voiture auprès de laquelle on était sensé se retrouver rapidement, et on est monté dans les oeufs. En haut, c'était vraiment joli, il y avait des moutons je crois, et puis une auberge où on n'a même pas pu boire un coup puisqu'on n'avait pas d'argent sur nous! On a fait des photos et on s'est dirigé avec nos tickets vers les oeufs pour redescendre. Sauf que là, nos tickets, ils n'en ont pas voulu! Non, non, pour remonter dans les oeufs il fallait payer à nouveau 17DM... et c'est là qu'on a compris la différence entre le tour à 27DM (aller-retour, c'était donc ça "Rückfahrt"!!) et l'autre (aller simple).  Bref, pas grave, on n'avait plus qu'à redescendre à pied... Sauf que ça c'était de la vraie rando, que ça nous a pris un grand moment et surtout bien bousillé les genoux... En plus, comme ce n'était pas non plus l'époque des téléphones portables et encore moins des smartphones, Maman devait commencer à s'inquiéter près de la voiture. Pour aller un peu plus vite, on a donc tâché de courir à travers les pistes de ski. Mais à un moment, mes jambes ont couru plus vite que le reste de mon corps, Papa qui était un peu plus bas que moi a dû me plaquer au sol pour m'éviter de rouler jusqu'en bas, et j'ai dévalé une bonne dizaine de mètres sur les fesses. Le beige clair de ma salopette avait dnc légèrement viré au vert par endroits... Enfin bref, on est arrivés en bas sains et saufs, assoifés certes et la salopette en vrac, mais c'était une chouette balade.

Enfin, tout ça pour dire que la salopette et moi, ça nous ramène au siècle dernier, à une époque où ni internet, ni les portables, ni l'euro ne faisaient partie de notre quotidien!! Bref.

      

      

Les photos sont archi laides, mais toujours pas pris le temps d'en faire de nouvelles. Mon tee-shirt ressort vraiment fluo, ce qu'il est en même temps... Mais une salopette short, ça se porte avec du fluo ou ça ne se porte pas.

Le devant est un peu large je trouve (fait au pifomètre, alors forcément...), je vais peut-être le retoucher. Mais l'avantage c'est que comme le jean d'origine avait au moins deux tailles de trop pour moi, je n'ai pas eu besoin de faire l'étape de la fermeture sur le côté. Je passe comme ça dedans.

Je ne suis pas sûre d'oser la porter pour sortir, mais pour traîner dans le jardin ça ira très bien. Ou alors je la garde pour Manon quand elle sera plus grande, vu qu'elle la trouve "vraiment pas mal", ce qui n'est pas peu dire...

* Il existe d'ailleurs une légende, qui raconte comment Dieu autrefois partagea le monde en plusieurs régions qu'il attribua aux différents rois, ducs et autres. Il avait mal fait son compte, et à la fin de la distribution, un d'entre eux se trouva bien triste car aucune région ne lui avat été attribuée. Dieu lui donna donc pour le consoler celle qu'il comptait se réserver, la plus belle de toutes, et cette région c'était la Bavière!

Comments

[Émilie]

Ouais... La salopette, elle peut servir pour trainer à la maison... Quant à la beige, je pensais à la Baviere avant que tu racontes l'histoire...

Faudra encore féliciter les 3 enfants pour leurs exploits (Léo pour ses sourires? Esperons qu'il nous en fera le mois prochain, il ne nous connait pas cette bichette!...).